Comment définir sa campagne de crowdfunding
Sous la bannière crowdfunding, on trouve de nombreux types très différents de financement participatif. Si vous tentez l'aventure, il vous faut maintenant décider de quelle forme prendra votre levée de fonds, entre intérêts, cession de titre, définition de l'objectif financier et choix de la plateforme.
1. Choisir son type de crowdfunding
Parmi les quatre typologies de financement participatif, si tous ont en commun d'éviter les circuits de financement classique, chacun a ses avantages :
- une start-up en phase de création avec un produit d'appel novateur, en quête de l'adhésion de ses futurs clients, se dirigera vers le crowdfunding avec contrepartie non financière ;
- une entreprise entrevoyant une rentabilité à court terme cherchera à rémunérer ses investisseurs avec le prêt participatif via le lending-crowdfunding.
- une entreprise en quête d'un important développement sera prête à céder des parts de son capital contre une levée de fonds allant jusqu'à 1 million d'euros, grâce au financement avec prise de participation (equity-based crowdfunding).
2. Fixer son objectif de financement participatif
Toute campagne de crowdfunding a un objectif de financement chiffré, qui peut aller jusqu'à 1 million pour le financement rémunéré (selon la législation française mise en place en 2014).
- Si cet objectif, annoncé sur la plateforme de financement participatif, est atteint dans le temps, alors l'argent est effectivement récolté.
- Sinon, les investisseurs sont remboursés et le porteur de projet ne recevra rien (environ un tiers des projets).
Il s'agit donc de bien fixer son objectif : un objectif trop élevé entraîne un risque d'échec de la campagne de financement participatif. Attention par ailleurs à intégrer au calcul :
- la TVA ;
- l'impôt sur les sociétés ;
- la commission de la plateforme de crowdfunding.
3. Choisir sa plateforme de crowdfunding
Le crowdfunding doit obligatoirement passer par une des nombreuses plateformes de financement participatif. En échange, les plateformes prennent une commission sur le montant des sommes récoltées, allant de 2,5 % à 12 % selon la plateforme et la somme totale financée.
Ces plateformes sont encadrées par une loi entrée en vigueur le 1er octobre 2014. Deux statuts ont alors été créés pour les qualifier :
- Conseiller en Investissement Participatif (CIP) pour les financements avec cession de titres ;
- Intermédiation en Financement Participatif (IFP) pour les prêts participatifs rémunérés.
Le choix du mode de financement joue donc sur le choix de la plateforme de crowdfunding, qui doit avoir obtenu l'un de ces statuts.
Ces dernières se sont spécialisées :
- les plus emblématiques proposent une récompense non financière (MyMajorCompany, Ulule, KissKissBankBank) ;
- certaines ciblent les PME et porteurs de projet pour la levée de fonds rémunérée (Investir99, Anaxago, etc.) ;
- certaines jouent la carte du réseau social (Zentreprendre) ;
- d'autres proposent un accompagnement spécialisé et professionnel (Smart Angels), que ce soit sur le plan stratégique ou juridique.
4. Monter son dossier de crowdfunding
Comme pour présenter un business plan à un investisseur, le porteur de projet doit rassembler les preuves que son projet est viable. Ce sont des milliers d'investisseurs potentiels qu'il faut convaincre ! Mais avant tout, il vous faudra passer le premier filtre, celui de la plateforme de crowdfunding, qui doit accepter le dossier. La stratégie peut inclure :
- un business model détaillé ;
- une étude de marché ;
- une analyse stratégique et financière.
C'est aussi le moment de prendre des conseils juridiques auprès des plateformes pour bien ficeler son dossier.
5. Préparer sa page projet sur la plateforme
Une fois les grandes lignes du dossier tracées, il s'agit de